Le stress est-il une fatalité ?
- amelie pradeau
- 7 déc. 2022
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 janv. 2023

Les études montrent que le stress touche 9 français sur 10 et principalement....des femmes.
D’après l’American Institute of Stress, il serait responsable de 75 à 90 % des consultations médicales, et de 60 à 80 % des accidents du travail.
Des maux de ventre, de tête, problèmes cardio-vasculaires, hypertension, asthme, burn-out, dépression...ses manifestations sont nombreuses et peuvent impacter significativement nos vies et nos relations.
Alors le stress est-il une fatalité dans nos existences bien (trop?) remplies ?
Le stress est une perception personnelle
Si l'on s'accorde assez largement sur les manifestations et les dérèglements physiques et émotionnels que peut engendrer le stress sur l'individu, la perception du stress est, quant à elle, tout à fait personnelle.
Nous entendons souvent parler du "bon stress" (celui qui nous stimule, nous permet de mobiliser toutes nos ressources pour mener un projet à bien) et a contrario du "mauvais stress" (celui qui nous épuise, qui nous paralyse et nous rend littéralement malades).
Alors existe t'il réellement un bon et un mauvais stress ? A quel moment pouvons nous capter que nous basculons dans le côté obscur du stress ? Comment se stimuler sans s'épuiser ?
Tout est une question de perception : le même stimulus extérieur peut agir comme un booster ou nous inhiber selon notre histoire (confiance et estime de soi) mais aussi selon notre état physique et psychique du moment.
Certains d'entre nous ont besoin d'être "sous pression" pour se challenger alors que d'autres sont paralysés par trop de pression.
Soyez donc bienveillants envers vous même (ou envers vos proches ou collègues) quand le stress vous envahit : mettez vous à l'écoute de vos sensations physiques et de votre petite voix intérieure afin de capter ce qui se joue pour vous, et pourquoi le stimulus est particulièrement stressant pour vous.
Le mécanisme du stress
Concrètement, quels mécanismes se mettent en oeuvre lorsque nous sommes stressés ?
Premièrement soyons rassurés ! notre corps est armé pour gérer le stress...à condition que celui ci ne soit pas intense et/ou prolongé (dans ce cas il peut devenir nocif pour notre santé mentale et physique).
Les 3 phases du syndrome général d'adaptation
La phase d'alarme : le corps perçoit le "danger" et mobilise ses ressources pour agir le plus rapidement possible. C'est la phase de l'instinct primitif (notre cerveau reptilien) qui nous envoie le message de fuir par exemple si un prédateur nous poursuit.
La phase de résistance : le corps continue à sécréter l'hormone du stress pour combattre et dépasser la situation stressante. Lors de cette phase, le corps dépense des réserves d'énergie et, quand tout se rétablit, il entre en phase de récupération.
La phase de l'épuisement : Cependant en cas de stress prolongé et/ou intense, le corps, à force d'aller puiser dans ses réserves pour s'adapter, s'épuise littéralement et l'organisme s'effondre. C'est lors de cette phase que peuvent survenir des atteintes physiques graves et le déclenchement de maladie.
La mise en état d'alerte prolongée du corps endommage notre système cardiovasculaire, notre système intestinal, notre système nerveux et nos défenses immunitaires.
Quels sont nos "stresseurs" ?
Les grandes catastrophes : guerre, catastrophes naturelles (tremblement de terre, tsunami...). Ces événements dramatiques entraînent une anxiété profonde et généralisée.
Les accidents de vie : deuil, licenciement , divorce,... Ces événements qui marquent profondément notre existence nous rendent plus vulnérables aux maladies surtout dans les premiers temps.
Les "petits" tracas du quotidien : pression ou mauvaises conditions de travail, charge mentale, disputes, embouteillages...Ces soucis chroniques constituent de fait notre principale source de stress quotidienne et affaiblissent notre système immunitaire.
Le stress est il donc une fatalité ?
Les facteurs de stress, nous l'avons vu, sont nombreux...et partout ! ils sont intrinsèques à notre existence et nous ne pouvons pas les éviter complètement. Même si nous ne percevons et ne réagissons pas tous de la même façon au stress ( selon sa personnalité, sa façon de gérer ses émotions, ses habitudes comportementales) nous avons tous besoin de gérer notre stress et de ressentir un sentiment de contrôle sur notre vie.
Les français qui se disent stressés tentent d'y remédier et mettent en oeuvre au moins une action pour lutter contre le stress : sport, yoga, relaxation et recours aux médecines douces telles que la sophrologie qui arrive en tête !
La sophrologie : une solution naturelle et complète pour gérer le stress !
Sur le long terme, la meilleure façon de gérer le stress est évidemment d'apprendre à se faire confiance, à mobiliser ses ressources et à s'affirmer...mais cela requiert une bonne connaissance de soi !
De nombreux médecins utilisent la sophrologie comme méthode complémentaire pour accompagner leurs patients sur la problématique du stress car elle possède des « résultats probants sur la fatigue généralisée et le sentiment d’anxiété ».
Méthode psycho-corporelle, la sophrologie permet de travailler sur le corps et l’esprit ce qui est primordial pour agir sur le stress.
La santé est multidimensionnelle : émotionnelle, psychologique, sexuelle, sociale, environnementale… C’est là que les acteurs du "prendre soin" ont toute leur place ».
La sophrologie va agir au niveau de nos trois systèmes organiques impliqués dans la gestion du stress :
Le niveau végétatif :
La sophrologie permet dans un premier temps de focaliser l'attention sur le corps dans l'instant présent. Elle vise à prendre conscience de ce qui va bien et de ce qui va moins bien sans porter de jugement négatif.
Grâce à des techniques respiratoires et la mise en mouvement du corps, elle nous apprend à nous détendre, à relâcher les tensions musculaires pour faire baisser le niveau de stress. En évacuant le trop plein d'énergie, elle évite aussi l'effet "cocotte minute".
Le niveau émotionnel :
Dans un second temps, la sophrologie nous permet d'agir sur notre cerveau limbique, directement lié aux émotions. En nous invitant, grâce a des exercices de visualisation, à focaliser notre attention sur des émotions positives et à les faire grandir.
Le niveau rationnel :
Enfin, la sophrologie agit au niveau de notre intelligence rationnelle (néo-cortex). l'entrainement sophrologique nous permet de prendre conscience des comportements que nous répétons et nous invite à prendre la décision de nous orienter vers des choses positives.
"Avec la sophrologie nous apprenons à manipuler notre pédale de frein pour calmer les tensions et notre pédale d’accélérateur pour profiter pleinement de ce qui va bien ".
Alors prêt à essayer ?
3 exercices de sophrologie contre le stress
Reprendre conscience de son corps
Besoin de lâcher le mental, de prendre conscience de tout son corps
Les yeux fermés ou entrouverts, debout , les pieds de la valeur du bassin, prenez le temps de vous installer confortablement.
Prenez conscience de votre respiration sans chercher à la modifier, laissez vous bercer par quelques cycles respiratoires
Prenez conscience de votre posture debout et des articulations de vos jambes (genoux, chevilles) et et de votre bassin qui vous permettent de vous maintenir droit.
Progressivement venez contracter tout votre corps en commençant par recroqueviller vos pieds, contractez vos jambes, vos fessiers, abdominaux, dos, puis les bras le long du corps, les poings serrés, vos épaules remontées et même le visage en grimaçant.
Maintenez la tension de tout le corps quelques secondes, puis sur une expiration relâchez tout votre corps.
Observez les sensations corporelles, comparez l'état de votre corps relâché après avoir été contracté.
Recommencez 3 fois en faisant varier l'intensité, la durée de la contraction.
Libérer les trapèzes
Besoin de libérer les tensions au niveau des trapèzes, du cou
Les yeux fermés ou entrouverts, debout , les pieds de la valeur du bassin, prenez le temps de vous installer confortablement.
La colonne s’élève droite mais sans tension, les épaules sont détendues autant que possible.
Prenez conscience de votre respiration naturelle, pendant quelques instants.
Puis, faites 10 petits cercles avec une épaule dans un sens puis dans l’autre sens. Relâchez tout, comparons les deux côtés.
Refaites l’exercice avec l’autre épaule, dans un sens et dans l’autre 10 fois
Prenez conscience des sensations éveillées.
Puis les deux épaules en même temps : 10 rotations dans un sens et 10 rotations dans l’autre sens.
Maintenant, à l’inspiration montez les épaules vers les oreilles au maximum, faites un grand cercle vers l’arrière, ouvrez la poitrine.
A l’expiration, relâchez les épaules. Imaginez que vous laissez glisser un sac à dos jusqu’aux pieds.
Recommencez 3 fois.
La cohérence cardiaque
Besoin de se recentrer, de favoriser la concentration, de mettre le mental sur pause, d'apaiser la respiration
Assis, étirez- vous. Prenez conscience de votre présence, ici et maintenant.
Les pieds sont bien à plat au sol, une bonne assise dans le bassin, la colonne est droite mais sans tension, les épaules relâchées.
Prenez 3 respirations lentes et profondes : laissez votre attention accompagner le souffle tout au bout de l’expiration. Sentez vos épaules qui retombent, souples à chaque expiration.
Faites une pause de quelques secondes avant que l’inspiration ne se déclenche d’elle-
même.
Prenez conscience de l’air qui va et qui vient.
Doucement comptez mentalement : inspirez sur 5 temps avec une respiration abdominale, expirez sur 5 temps par la bouche comme si vous souffliez dans une paille
Pratiquez 3 fois par jour pendant 5 minutes
Mobilisez vos ressources, renforcez votre confiance !
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