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Quelques considérations sur la Qualité de Vie au Travail



Le bonheur est devenu une injonction dans toutes les sphères de nos vies : personnelle, sentimentale, parentale et professionnelle ....

La notion de qualité de vie au travail est apparue au début des années 2010 en France, souvent méconnue et réputée "cosmétique" pour les employeurs elle peut pourtant contribuer à l'épanouissement, à l'engagement et ainsi favoriser la performance durable individuelle et collective.

Depuis le premier confinement, la prise de conscience de son importance s'impose à tous : organisations, managers et salariés. La question du sens au travail est devenue incontournable, les interrogations sur les motivations inévitables.


Mais qu'est-ce qui caractérise la QVT ?


La qualité de vie et des conditions de travail englobe l'ensemble des conditions d'exercice du travail. Cela passe par les pratiques managériales, un emploi stable, des relations interpersonnelles satisfaisantes, un accompagnement des salariés. Les entreprises ont une responsabilité dans la santé et la sécurité psychologiques des salariés.

Mais la qualité de vie au travail ne se décrète pas, elle se construit! Et l'entreprise n'est pas la seule actrice de son développement.

Le salarié, acteur de sa qualité de vie au travail

Il y a trois grands acteurs de la qualité de vie des conditions de travail :

  • L''entreprise qui incarne sa raison d'être et les valeurs qui la guident. Porteuse de sens pour ses salariés, elle met en place l'organisation du travail, son système de reconnaissance (salaires...),

  • Le manager chargé d'organiser la mise en place du projet collectif et de se faire l'interface entre l'organisation et les salariés. Mais les managers se trouvent dans une situation paradoxale car ils doivent aussi garantir leur propre qualité de vie au travail, agir sur leurs propres risques psycho-sociaux, en même temps qu'ils accompagnent leurs équipes.

  • Le salarié est un aussi acteur de sa qualité de vie au travail, grâce à 3 leviers qui vont entretenir sa motivation :

  1. Ses marges de manœuvre et son autonomie (temps, moyen et organisation),

  2. Ses relations sociales et son sentiment d'appartenir à un collectif de travail

  3. Ses compétences (reconnaissance des compétences et besoin d'acquérir d'autres compétences).

La reconnaissance la plus importante pour un salarié est celle qu'il ressent lui-même, vient ensuite celle des usagers ou clients et en troisième position celle de la hiérarchie.


Accompagner le nouvelles méthodes de travail

La recherche d'équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle s'impose à de plus en plus de travailleurs et le télétravail. se présente avec ses charmes comme une solution. Attention...


Si certaines entreprises l'avaient déjà intégré dans leur culture et méthodes, d'autres ont dû improviser pendant le confinement dans des conditions parfois difficiles.

Le télétravail nécessite un accompagnement et une formation autant pour les salariés que pour les managers. Le management hybride (avec du présentiel et du distanciel) est difficile à organiser et à gérer pour l'entreprise. Il peut être difficile à vivre pour les salariés et peut abîmer le collectif.

Le management doit s'adapter à cette nouvelle donne.


Et les jeunes ?

Le rapport au travail a évolué et évolue encore pour les travailleurs. Cette tendance est encore plus forte chez la jeune génération.

Les jeunes d'aujourd'hui n'ont plus peur de démissionner. C'est un constat que je fais tous les jours. La jeune génération est plus exigeante sur la question du sens du travail, des valeurs, d'un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

  • Le choix d’un métier passion

Une enquête de l’Institut Montaigne révèle que le premier critère des 18-24 ans pour choisir un employeur reste « le travail par passion » à 42 %, contre 33 % pour leurs aînés. L’engagement entrepreneurial est d’ailleurs nettement plus élevé chez les jeunes.

  • Le Sens

Ils veulent du sens, des valeurs, de l’équilibre, se rendre utiles. A ce titre, le secteur de l'environnement reste de loin le plus prisé (71 %), devant celui des énergies, de l'humanitaire et du conseil.

  • Un collectif

La jeune génération est sensible à la bonne ambiance, au travailler et décider ensemble, à la hiérarchie horizontale.

  • Des employeurs responsables

Toujours selon l’étude publiée conjointement la Conférence des Grandes Ecoles et IPSOS, 79 % des sondés estiment que l’engagement RSE de l’entreprise est un critère important dans le choix d’un nouveau travail.

Les grands groupes demeurent le choix numéro un de la moitié des étudiants et des diplômés, car ils sont considérés comme les plus à même de pouvoir changer les choses, notamment en matière de protection de l’environnement, d’insertion des personnes handicapées, de parité hommes-femmes et d’égalité des chances…

56 % des jeunes talents se déclarent prêts à refuser un poste dans une entreprise qui manque d’engagement social et environnemental.


Nous avons, je pense, beaucoup à apprendre des jeunes travailleurs ! Leur inquiétude pour leur avenir (ou leur manque de perspectives d'avenir) nourrit leur besoin de sens immédiat et d'urgence de vivre en plein accord avec leurs valeurs. Là où certains "seniors" voient de l’égoïsme et du repli chez les jeunes, je veux percevoir cette intransigeance ou cette exigence qui nous a manqué et qui a multiplié les burn-out et les maladies professionnelles...

L'avenir nous dira si nous sommes en train de vivre une transformation du travail.


Si tu veux en savoir plus, tu peux réécouter le replay de mon ITW Radio ici dans l'émission du côté des experts


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