La vie n’est pas un long fleuve tranquille
- amelie pradeau
- 16 janv. 2023
- 4 min de lecture

Cet article figure dans la rubrique « Mieux être avec soi » mais il aurait tout aussi bien être classé dans la rubrique « Mieux être au travail ». C’est d’ailleurs en échangeant avec un collègue qu’est né cet article.
Je suis d’un naturel curieuse, dynamique (voir hyperactif) et j’ai toujours, dans ma vie professionnelle, personnelle, aimé les découvertes, les défis et mener des projets.
Depuis 2010 j’ai enchaîné plusieurs reprises d’études, formations et travail personnel. Je peux dire que je n’ai jamais rien lâché mais cela n’a pas toujours été un long fleuve tranquille.
Retour sur mon parcours
Retour sur un parcours finalement assez « normal », un chemin non linéaire, semé d’embûches, de petits et gros cailloux mais aussi rempli de rencontres, de découvertes, sur soi, sur les autres.
En 2010 en perte de sens je décide de quitter mon emploi de DAF (Directrice administrative et financière) en CDI dans une PME pour rejoindre l’Université…en CDD. Je perds 1/3 de mon salaire, mon véhicule de fonction et tous les « avantages » qui vont avec . Je me lance dans une première reprise d’études en droit d’administration publique.
Deux années de contrat plus tard et une volonté de fer à m’inscrire durablement dans cet univers professionnel plein de sens pour moi, je passe un concours pour être titularisée sur un emploi d’Ingénieur d’études.
Ce moment a été très difficile à vivre car sans l’obtention de ce concours…j’aurais dû quitter mon poste pour le laisser au lauréat. J’avais lancé plein de projets avec mes équipes, un échec m’aurait laissée sans emploi et très amère, je pense.
En 2018, après avoir fait une mobilité à la DRH d’un établissement public, je veux faire reconnaître ma spécialisation dans les Ressources Humaines et je me lance dans l’obtention d’un Master 2 en GRH en formation continue en plus de mon emploi à temps plein…et de mes deux enfants.
En 2020, après plusieurs semaines de travail à domicile imposées par le confinement, je suis au bord du burn-out et le médecin m’arrête pendant un mois.
Ce fût la période professionnelle la plus difficile de ma vie. Être arrêtée m’a, dans un premier temps, beaucoup abîmée (perte de confiance en soi, de légitimité, sentiment de faiblesse, culpabilité, doutes), puis m’a permis de me « reconstruire » différemment ….avec mes forces et mes faiblesses.
C’est à ce moment que je décide de devenir également sophrologue.
Depuis que je suis une jeune femme j’ai recours à la sophrologie : gestion de mes angoisses, de traumatismes, préparation de mes accouchements, divorce…La sophrologie a toujours été une aide précieuse dans ma vie.
En décembre 2020, j’entame ma formation de sophrologue. Une formation longue de deux ans.
Un temps nécessaire, à mon sens, pour devenir une bonne accompagnante.
Un temps nécessaire pour mieux me connaitre, me comprendre.
Un temps nécessaire pour cheminer dans ma posture de sophrologue.
Un temps nécessaire pour accepter de me remettre en question, d’identifier, d’apprivoiser mes forces et mes faiblesses.
Un temps nécessaire pour accepter de regarder avec conviction mes forces et avec bienveillance mes faiblesses.
Accepter ses forces et…ses faiblesses
Pourquoi je vous livre tout cela ? Parce que je pense que mon chemin est celui de nous tous. Ni en mieux, ni en moins bien.
Dans toutes les sphères de nos vies nous sommes, à un moment donné, chahutés, perdus ou au contraire pleinement alignés et enthousiastes. Certains morceaux de route sont caillouteux tandis que par moment tout glisse.
Accepter ses forces et ses faiblesses c’est savoir avancer et combattre pour ce en quoi l’on croit mais c’est aussi savoir se reposer, lâcher prise quand ce n’est pas le moment propice, accepter que des tas de choses nous échappent et qu’il nous faut simplement les accueillir et composer avec.
Accepter ses forces et ses faiblesses c’est accepter que parfois pour avancer sur un bout de chemin plus caillouteux que les autres, nous avons besoin qu’on nous tienne la main, mais c’est aussi avoir le courage de marcher à bonne vitesse quand le chemin est propice et dégagé.
Accepter ses forces et ses faiblesses, c’est accepter, à son tour, de s’arrêter en chemin pour tendre la main, faire un pas de côté et ne reprendre sa route que plus tard.
Accepter ses forces et ses faiblesses, c’est accepter que parfois on s’est trompés de chemin. Qu’on a emprunté un chemin confortable, ou encore socialement plus « acceptable » ou pour faire plaisir à nos parents, nos proches.
Il nous faut alors mobiliser toutes nos forces pour changer d’itinéraire et être « soi » du mieux qu’on le peut.
De l’utilité de la sophrologie ?
Alors la sophrologie dans tout ça ? La sophrologie est certes un outil de gestion du stress, des émotions, de préparation mais elle est aussi …un art de vivre.
Les valeurs de la sophrologie sont :
La responsabilité de ce que l’on active en nous, dans l’instant présent,
L’autonomie de construire un futur positif et créatif en focalisant sur nos ressources,
L’authenticité d’être honnête vis-à-vis de soi même et d’accorder sa vie et ses actions à ses valeurs profondes.
Le travail sophrologique a une temporalité bien à lui:
Le travail sur l’instant présent, nous permet de renforcer notre ancrage, de nous responsabiliser dans ce que nous choisissons de retenir de notre vie à chaque instant : le positif pour renforcer nos forces, ou la rumination ?
Ensuite, renforcés dans notre présence corporelle, le travail sophrologique se poursuit sur l’activation de ressources émotionnelles positives qui nous permettent de nous projeter dans un futur positif, et créatif.
Enfin, solides dans notre présent et confiants dans notre avenir, il nous propose grâce aux techniques de rêves éveillés d’aller revisiter notre passé et d’en refaire une lecture différente, plus constructive.
Alors, à vous de jouer !
Mobilisez vos ressources, renforcez votre confiance !
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